Fabrice Rimblot, cofondateur et dirigeant de Green sur mesure, revient sur les mesures mises en place au sein de son réseau de franchise depuis le début de la crise liée au coronavirus Covid-19. Il explique notamment quel soutien est apporté aux franchisés ainsi que la position adoptée pour les candidats souhaitant ouvrir un restaurant Green sur mesure.
Comment soutenez-vous vos franchisés dans la crise actuelle?
Fabrice Rimblot : Nous avons mis en place différentes mesures de soutien pour nos franchisés depuis le début de la crise liée au coronavirus : gel des redevances de fonctionnement et des forfaits/locations/leasings afférents à l’exploitation du concept pendant 6 mois, accompagnement sur la gestion du volet social (mise en place du chômage partiel notamment), accompagnement juridique pour la suspension des loyers, accompagnement sur le recours aux dispositifs mis en place par les pouvoirs publics (notamment le fonds de solidarité et le PGE), déploiement dans le réseau de dispositifs et d’affichages anti-COVID, coanimation d’un groupe WhatsApp pour partager les conseils et astuces en temps réel et conserver du lien social au sein du réseau. Mais surtout nous avons mis à profit le premier confinement pour mettre au point une offre de poké bowls chauds et froids prêts à emporter qui fait fureur dans le réseau depuis le déconfinement, et nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin ! D’autres innovations porteuses sont dans les tuyaux, et seront déployées dans les prochains mois. Nous avons également adapté le concept de manière à pouvoir le déployer sur des typologies d’emplacement plus diversifiées, à savoir les centre ville, les centres commerciaux et les retail parks, moins impactés par le télétravail.
Que diriez-vous à un candidat à la franchise pour le convaincre de ne pas abandonner son projet d’ouverture de restaurant avec Green sur mesure?
Nous avons la chance de faire partie des concepts de restauration qui ont le droit de continuer à fonctionner durant les périodes de confinement grâce à la vente à emporter et aux livraisons, ce qui, cumulé avec les aides de l’Etat, nous permet d’affronter ces épreuves passagères avec d’avantage de sérénité que les concepts de restauration traditionnelle et les commerces dits « non essentiels ». La mésaventure sanitaire que nous traversons montre tout l’intérêt d’avoir une tête de réseau qui se bat aux côtés de ses affiliés. Finalement appartenir à un réseau permet à chacun de ses membres de se sentir moins seul face à l’épreuve, et de bénéficier de conseils et d’astuces tout au long de la crise.
Quel sera l’impact de la crise sur le marché de la restauration rapide sur lequel vous évoluez ? Comment envisagez-vous la sortie de crise ?
Nous n’anticipons pas de changement majeur des comportements d’achats des consommateurs dans notre secteur d’activité à moyen et long terme. En revanche il est certain qu’il y aura un « avant » et un « après » COVID : le télétravail et les réunions virtuelles rentreront durablement dans les mœurs, sans doute pas avec l’intensité actuelle qui est liée aux impératifs sanitaires du moment, mais il est probable que les zones de bureau vont se contracter quelque peu dans les années qui viennent. Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à s’y implanter, mais nous devons désormais nous concentrer exclusivement sur les zones les plus porteuses, et poursuivre en parallèle le déploiement que nous avons amorcé sur les centre ville, les centres commerciaux et les retail parks qui font désormais partie de notre stratégie de développement car moins impactés par ces mutations au sein des entreprises.
Concernant la sortie de crise, outre l’accompagnement de la tête de réseau et les mesures que nous prenons, ainsi que celles que nous imposons à nos partenaires financiers, la mise en œuvre rapide et efficace des dispositifs d’accompagnement annoncés par les pouvoirs publics sera décisive, et la manière dont s’articulera la sortie de la seconde phase de confinement sera également d’une grande importance : celle-ci sera sans doute progressive, mais de quelle manière ? et avec quel soutien à moyen terme pour les acteurs économiques les plus touchés ?